Troubles de la miction : en parler pour gagner en qualité de vie

Les troubles de la miction sont inconfortables et peuvent considérablement altérer la vie sociale, professionnelle ou sexuelle. Dès les premiers signes de dysfonctionnement, il est important de consulter votre médecin traitant pour bénéficier d’une prise en charge adaptée.

Quels sont les différents troubles de la miction ?

Les troubles urinaires ou symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) sont définis en fonction de la phase du cycle mictionnel dans lesquels ils surviennent. Il est possible de ressentir plusieurs symptômes différents, même si un symptôme en particulier vous semble prédominant. Parlez-en à votre médecin et n’omettez aucun symptôme afin qu’il puisse vous accompagner de façon optimale. Les symptômes du bas appareil urinaire sont multiples : votre médecin généraliste vous aidera à les identifier et à les définir pour mieux les traiter.

Ces troubles urinaires sont fréquents et peuvent altérer votre qualité de vie. Pour ne pas subir des symptômes dommageables pour votre vie professionnelle et votre vie privée, des solutions thérapeutiques peuvent être mises en place. 

Fonctionnement normal de la miction 

Le cycle mictionnel comporte 2 phases

1. Le remplissage ou le stockage

Le remplissage ou le stockage de l'urine

2. La vidange ou élimination de l’urine

La vidange ou élimination de l’urine
  • Le besoin d’uriner apparaît quand le volume d’unine stockée dans la vessie est atteint.
  • La miction est volontaire, indolore et dure moins d’une minute.
  • Elle permet d’éliminer environ 350 mL d’urine.
  • La miction intervient toutes les 3-4 heures en journée.  

Les symptômes quand la vessie se remplit 

  • L’énurésie : ce trouble du contrôle des sphincters de la vessie provoque une miction complète involontaire qui a lieu dans la journée ou pendant le sommeil. Quand l’énurésie est diurne, elle peut avoir pour cause une charge émotionnelle.
  • La pollakiurie : une augmentation du nombre de mictions qui se produit le jour et la nuit.
  • La nycturie : l'envie d'uriner qui nous réveille la nuit. Ce symptôme est considéré comme anomal à partir du moment où il provoque une gêne, par exemple la difficulté à se rendormir.
  • L’urgenturie : l’envie soudaine, impérieuse et souvent irrépressible d’uriner. Cette envie pathologique ne doit pas être confondue avec le simple fait d’avoir une très forte envie d’uriner. L’urgenturie, par sa soudaineté, peut provoquer une fuite involontaire d’urine. Les médecins parlent dans ce cas d’incontinence urinaire par urgenturie.
  • Le syndrome clinique d'hyperactivité vésicale : ce syndrome regroupe plusieurs symptômes urologiques. Ces symptômes ne s’expriment pas tous avec le même degré d’intensité. L’urgenturie est le symptôme constant du syndrome clinique d'hyperactivité vésicale. La pollakiurie et la nycturie sont d’autres symptômes possibles de l’hyperactivité vésicale.
  • La sensibilité vésicale : elle se manifeste sous différentes formes. Elle peut être normale, avec un besoin d’uriner de plus en plus pressant. Une sensibilité vésicale augmentée qui se traduit par un besoin d’uriner très précoce et persistant. Une sensibilité vésicale réduite donne une sensation de remplissage de la vessie mais sans besoin d’uriner. Il existe aussi une absence de sensibilité vésicale, où ne se manifeste aucune sensation de remplissage de la vessie ni de besoin d’uriner. 

Les symptômes pendant la miction 

  • La dysurie : la dysurie est un symptôme urinaire qui se caractérise par des difficultés à uriner. Elle est provoquée par une inflammation de la vessie ou de l’urètre. Elle peut survenir à tout âge, avoir de nombreuses origines et devenir handicapante au quotidien. Les causes ne sont souvent pas les mêmes chez la femme et chez l’homme.
  • Les brûlures mictionnelles : elles sont ressenties au niveau de l’urètre (ce canal qui évacue l’urine de la vessie vers l’extérieur de l’organisme) au moment du passage de l’urine.

Les symptômes après la miction 

  • Les gouttes retardataires après avoir quitté les toilettes.
  • La vidange incomplète avec cette sensation de ne pas avoir vidé complètement sa vessie. 
     

Quelles sont les causes des troubles de la miction ?

Les causes des troubles de la miction peuvent être très diverses. Il existe des causes urologiques et des causes non urologiques. Parmi les causes non urologiques, il peut s’agir de maladies vésicales, urétrales, neurologiques, infectieuses et aussi de maladies liées au sommeil. 

Si vous ressentez des symptômes liés au bas appareil urinaire, il se peut qu’ils soient en rapport avec une pathologie de la prostate.

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) fait partie des causes d’obstruction sous-vésicale. L’obstruction sous-vésicale désigne la présence d’un obstacle à la vidange de la vessie. 
Les troubles mictionnels sont liés à la prostate quand plusieurs composantes sont imbriquées : une obstruction sous-vésicale, une augmentation du volume de la prostate et des symptômes du bas appareil urinaire.
 

Comment diagnostiquer un trouble de la miction ?

Même si le sujet vous semble difficile à aborder, il faut savoir que les symptômes du bas appareil urinaire sont fréquents : votre médecin généraliste est la personne de référence pour en parler. Lors de votre rendez-vous, votre médecin procédera à un examen clinique pour estimer vos symptômes urinaires, votre qualité de vie urinaire et la fonction sexuelle à l’aide d’un auto-questionnaire.

Un trouble de la miction peut-il être lié à un problème de prostate ?

Quand le volume de la prostate augmente, vous pouvez ressentir une difficulté à la miction, et avoir un besoin plus fréquent et plus urgent d'uriner. L’hypertrophie bénigne de la prostate peut présenter divers degrés de gravité. Pour évaluer vos symptômes d’hypertrophie bénigne de la prostate, vous pouvez répondre aux huit questions du questionnaire International Prostate Symptom Score (IPSS) permettant d'en mesurer la gravité.
 

Troubles de la miction : les traiter pour mieux vivre 

En France, près de 20 % des hommes de plus de 50 ans souffrent de troubles mictionnels. Ils sont le plus souvent liés à une obstruction prostatique comme dans le cas de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Des règles hygiéno-diététiques associées à une rééducation comportementale, ou éventuellement à un traitement médicamenteux peuvent améliorer votre qualité de vie. 

La rééducation de la vessie est une méthode qui peut vous aider à augmenter le contrôle de votre vessie en réduisant votre fréquence de miction. De même, quelques habitudes de vie peuvent vous aider à mieux gérer vos troubles urinaires. Par exemple en diminuant les apports hydriques excessifs, les boissons après 18 heures, en traitant les infections urinaires si vous y êtes sensible et en veillant à un bon transit intestinal. La perte de poids, si vous êtes en excès, est également un facteur favorisant.

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